LE MALAISE SOCIAL EST RÉÉL = LE SOUCI EST L’ORGANISATION
ÉFFICACE DE LA COLÉRE !
Des
manifestations de rue et des convois de véhicules appelés : »De la liberté » se
sont déroulées ce samedi 12 février.
La
Difficulté est ce constat d’une spontanéité qui mobilise et qui rassemble des
personnes de lieux divers, de catégories sociales disparates, et cette
mobilisation émane de : des réseaux sociaux avec l’expression entre autres de
gilets jaune, d’un mouvement plus que droitier « Les patriotes »de groupes
extrémistes divers, et de simples citoyens qui cherchent à exprimer leur
colère.
Les
revendications sont diverses : cependant, il apparait dominant la demande de
suppression des pass sanitaire et vaccinal, des revendications sociales liées
au pouvoir d’achat avec la hausse extravagante du prix des carburants, de
l’énergie pour se chauffer et consommer, celle des produits de première nécessité…..Le
tout exprime un mal être et ce à moins de 2 mois de l’élection présidentielle.
Les
manifestants s’expriment en dehors des organisations syndicales par défiance,
doute de leur efficacité, par peur d’être dirigés, orientés. Leur conception de la liberté est individuelle et
s’agrège avec celle d’autres qui partagent leur conception et ainsi au final il
s’en traduit un collectif d’émotions et de malaise social.
Ainsi,
au lieu de rejoindre le mouvement syndical, ils se lancent dans des aventures
spontanées ouvertes à tous les mots d’ordre et leurs formes.
Même
si comme observateur social à titre personnel je suis syndiqué et justement
dans ce contexte j’ai estimé nécessaire de l’être, mais comme observateur
social = j’exprime un avis motivé : L’irruption des réseaux sociaux ont
considérablement modifié la donne sociale et l’évolution n’est pas achevée
.Également, le télé travail (et ce n’est pas le sujet de cette contribution) va
poser de sérieux soucis à l’organisation collective des salariés s’il se
développe.)
Simplement,
la réalité sociale actuelle est une sérieuse interpellation au mouvement
syndical actuel et à sa survie ! Saura- t-il capter, entendre et faire adhérer
les personnes qui se détournent de lui ?
Je
l’avais indiqué : le gouvernement actuel et son Président en minorant ou
ignorant les confédérations syndicales porte sa responsabilité dans cette
situation comme celle de la responsabilité des grands groupes. Dans cette
situation, ma proposition n’a rencontré aucun écho, y compris au sein des
organisations syndicales. Je m’étais prononcé pour la syndicalisation
obligatoire dans des formes modernes d’adhésion qui échappent à l’employeur
avec les nouvelles technologies.
Présentement,
à l’aide de quelques clics sur internet, des personnes agrègent leur colère
provoquant un fait social par des expressions
inédites de manifestations sous des formes originales et selon (convois, points
de rassemblement dans des carrefours, co-voiturage….)
Ce
qui caractérise ce type de manifestation = c’est l’absence de leaders désignés
ou élus, pas de mots d’ordre collectif élaboré décidé, et ensuite partagé, pas
de service d’ordre organisé.
Le
mouvement syndical saura- t-il = non pas récupérer, mais traduire dans ses
formes d’expression ce mécontentement en l’orientant vers des revendications
organisées permettant de bien repérer les attentes et de les exprimer et
rassembler ?
La
disproportion des moyens mis en œuvre par le gouvernement pour bloquer ce type
de manifestations est critiquable ! Plus de 7000 gendarmes, CRS, brigades
d’intervention mobilisés…A ce dispositif, s’ajoute l’usage de gaz lacrymogène,
des canons à eau, la présence de blindés, des camions pour enlever les
voitures et les conduire à la fourrière….Les grands moyen sont toujours
dispensés pour les manifestations sociales y compris à ambition pacifique.
Si
auparavant la période pré- électorale conduisait à une sorte de trêve des
confiseurs les semaines précédant l’élection avec de telles manifestations
spontanées : ce schéma peut voler en éclats, mais rien n’est certain ! Il
n’y aura pas forcément une pause sociale avant les élections présidentielle et
législatives.
La conjonction des privations, restrictions, libertés entravées
liées à la pandémie avec l’exaspération sociale = c’est trop !
Le
gouvernement aurait tort de rester inactif ou de se contenter de mesurettes =
quelques chèques distribués par ci par là et ignorant toujours les couches
moyennes, Des mesures d’incitation doivent être adressées au MEDEF .Les
employeurs dans les branches d’industrie et les entreprises doivent ouvrir les
négociations avec leurs syndicats .Les allocations versées aux sans emploi sont
à revaloriser.
La
situation des retraités est insupportable : leur niveau de vie est agressé
depuis des années, leur pension ne suit pas la hausse des prix, beaucoup ont
connu la hausse de la CSG, Une inflation à 4% serait insupportable. Avec le
prix de l’essence de l’énergie celui du logement pèse anormalement dans le budget
des ménages.
Le
Président MACRON tarde volontairement à se déclarer candidat à l’élection
présidentielle évoquant sa charge : la situation internationale, la pandémie,
les hausses de prix,…surtout, il veut éviter la confrontation d’avant premier
tour avec les autres candidats. Mais alors = justement : Qu’il utilise son
rôle jusqu’au bout pour soulager nos concitoyens de leurs difficultés.
Mépris social et injustice sociale sont les 2 maux ressentis par
bien des françaises et des français ! Les profits des entreprises du CAC 40 sont
fabuleux, les taxes du gouvernement sur le carburant sont de plus en plus
impopulaires ; que le gouvernement agisse = voilà l’urgence !
Copyright
Guy CRÉQUIE ancien dirigeant syndical
Écrivain
– observateur social en attente d’édition « Avec la
pandémie de la Covid -19 et après : Éditions du Lys bleu Paris, mars ou
avril 2022 = ouvrage qui traite des incidences post sociétales de cette
pandémie en France et de par le monde.