Message
d’un écrivain lanceur d’alertes face aux systèmes et d’autant plus à la
situation française !
Je
vais sur mes 79 ans, et à mon âge, j’ai rédigé et publié ce que j’avais à dire.
Mon avenir (pour ce qu’il en reste), sera plus consacré à la musique et à
quelques conférences.
Ceci,
hormis l’édition de mon essai intitulé : » Avec la
pandémie de la Covid-19 et après ? » Ainsi que de la réédition (la
troisième) de mon livre autobiographique « le
messager de la paix » et de celui poétique «
paroles poétiques à nos successeurs (celles et ceux qui décideront de demain.)
Notre
pays : La France, comme bien d’autres pays occidentaux a connu de gigantesques
progrès des sciences et des techniques et une amélioration su bien des points
de la situation matérielle de bien de nos contemporains.
Malgré
tout : Sommes- nous plus heureux que nos grands parents ?
Souvent,
des comparaisons hasardeuses se font jour : soient optimistes concernant le
présent, ou à contrario nostalgiques du présupposé monde d’avant.
La
réalité est plus complexe si l’on dépasse des situations individuelles.
En
prenant en considération l’axe moyen du développement de nos sociétés, si
globalement la consommation offre plus de biens et de services dont certains
faute de moyens financiers sont exclus, la situation psychologique des
françaises et des français est-elle au mieux ?
En
ce qui concerne le sens de l’existence, sa direction, une vision à long terme
alors que la mondialisation sévit, qu’elle accélère avec la rapidité des moyens
de transport, internet, les réseaux sociaux, le téléphone mobile nombre de
connaissances d’autres lieux, cultures et conceptions de la vie, que
l’intelligence artificielle n’en est qu’à ses balbutiements, malgré tout cela :
Les repères chancèlent !
Antérieurement,
que l’on souscrive ou non à leur fonctionnement, il existait des forces
structurantes dans notre pays dont pour sa jeunesse.
L’école,
la religion, l’idéal politique, le service militaire, et certains acteurs de
terrain comme : le maire, l’instituteur, le médecin, …le curé,…..Etaient des
repères et des soutiens à nos vécus.
Présentement,
l’individualisme a gagné du terrain, il est moins d’engagements dans des
organisations ayant une assise collective et permettant d’unir et d’offrir une
perspective comme les syndicats, les partis, la religion, les associations
laïques ou confessionnelles prônant des valeurs républicaines et, ou
spirituelles.
Cet
individualisme s’éloigne des analyses et pères de la sociologie moderne comme
Emile DURKHEIM qui constatait que les logiques individuelles agrégées faisaient
un fait social, ou celles de Max WEBER pour lequel les idées partagées peuvent
être une force collective et matérielle considérable.
Ces
valeurs républicaines sont mises à mal, ceci, car fréquemment trop éloignées
dans le vécu de l’affichage au fronton de nos mairies de : Liberté, égalité,
fraternité !
La
laïcité est menacée ou dévoyée, les notions de solidarité, de justice sociale,
de liberté sont mises à mal ou réduites à des visions qui servent surtout
certaines ambitions.
Les
intellectuels qui longtemps ont orienté le champ des idées et leurs
applications s’ils ne sont pas des laudateurs des systèmes idéologiques
ambiants ou s’ils ne sont pas les invités permanents des plateaux de télévision
ne sont pas connus ou sont ignorés volontairement. Pire, leur existence dépend
essentiellement de la reconnaissance ou du label d’organisations et
Institutions.
Si
je prends mon exemple : Homme de progrès, engagé dans les combats humanistes,(
et certes, j’étais un homme de la gauche transformatrice et humaniste).
Cependant, le jour où j’ai priorisé l’écriture et le chant comme vecteurs de
mon expression et non le combat politique et social traditionnel, bien de mes
camarades m’ont considéré comme perdu, égaré, ou pire ayant trahi mes
convictions, ceci, alors qu’au contraire je menais la confrontation des idées.
Ainsi, je n’ai plus reçu le soutien et l’attention des organisations auxquels
j’avais consacré une bonne partie de ma vie.
La
normalisation rigide, le classement basé sur les apparences, les jugements
hâtifs ou erronés, sont héla, parmi les contributions au déclin du débat d’idée
et aux valeurs démocratiques partagées dans le respect des différences.
La
personne a écrit le philosophe Emmanuel KANT est ce sujet dont les actions sont
susceptibles d’imputation. L’imputation au sens moral est le jugement par
lequel on regarde quelqu’un comme auteur d’une action. Qui dit personne :
signifie à la fois sujet et liberté !
L‘identité
française n’est pas une formule figée. C’est un processus en devenir ! C’est la
confrontation des valeurs sans cesse interpellées par le mouvement de la
connaissance et du brassage des générations et des cultures. Ceci, pour en
définir et conserver ce qui est intelligible et constructif d’une entité
nationale porteuse d’espérance et de défis. L’entité est : Humaine,
territoriale, sociale, culturelle, économique, idéologique géographique
(géopolitique.)
Des
expressions comme « Communauté internationale » opinion publique mondiale
» ont été inventées ou développées si déjà utilisées après la chute du
communisme en 1989.
Elles
semblent suggérer que le monde des 5 continents est désormais une famille
planétaire unifiée, portée dans le même élan vers la démocratie et capable de
se mobiliser à l’unisson contre des fléaux d’humanité :la destruction de la
planète, des régimes de dictature, la militarisation des grandes puissances qui
revendiquent la légitimité de leur modèle, la pauvreté, le terrorisme, le
racisme et l’antisémitisme, le non- respect des droits fondamentaux de la
femme, etc……
Elles
s’en tiennent au registre de l’émotion qui peut amoindrir l’entendement de
chacune et de chacun.
Elles
ont 2 défauts contradictoires :
-
Celui de gommer les différences en les niant et ainsi, à réduire ou altérer des
acquis de civilisation.
-
Justement, en les niant, elles favorisent le refus de l’autre en l’ignorant,
l’intolérance, pour raison ethnique, religieuse, de conception, ou par
dénégation des principes qui régissent un pays.
A
ceci, s’ajoute que souvent, volontairement, des médias et des responsables
politiques utilisent abusivement ou alternativement les mots de morale et
d’éthique.
Morale : Vient du mot latin MORES
Ethique : se dit ETHOS en grec
Or,
il y a un degré non similaire d’usage de leur emploi.
L’éthique
(dont celle de la responsabilité et du sens du devoir) est l’exigibilité des
conduites prescrites par des normes universelles avec la flexibilité des
décisions appropriées à chaque cas particulier.
La
morale = surgit des contradictions de l’éthique en tant qu’instance de jugement
qui la dépasse en l’englobant.
Le
philosophe Paul RICOEUR (dont le Président Emmanuel MACRON fut l’assistant)
mais en a- t-il tiré toute la profondeur ? A parlé de l’éthique comme la visée
d’une vie accomplie.
André
COMTE- SPONVILLE, a écrit, que la morale porte sur le bien et le mal considérés
comme valeurs relatives à un individu, un groupe social, une société, et
immanentes !
Pour
cet autre grand philosophe Emmanuel LEVINAS que Jean LACROIX le grand
philosophe personnaliste chrétien me présenta en 1980 :L’éthique désigne
l’ouverture du moi comme menant à l’altérité de l’autre ! L’autorité politique
s’assimile souvent à tort à la morale politique.
Une
autre confusion entretenue est celle de la différence de nature entre besoin
et désir ! De mes contacts et lectures des philosophes Jean LACROIX et
Emmanuel LEVINAS (et d’ailleurs MARX lui-même indiquait que l’homme n’a pas
besoin que de pain), je retiens :
-
Le besoin peut être momentanément satisfait, mais hélas, bien des couches de la
population n’ont pas leurs besoins satisfaits ! La phase achevée du communisme
était celle où chacun apportait selon ses possibilités et recevait selon ses
besoins ( et ce n’’est pas l’objectif de ma contribution de dire pourquoi cet
objectif n’a pas été atteint pour des raisons d’ailleurs tant interne qu’externe
au communisme.)
A
partir de ce constat de non satisfaction des besoins urgents, cette
frustration, ce mécontentement qui peut virer à l’exaspération, peuvent
conduire : Soit : à la protestation individuelle ou collective, mais
peut conduire également au repliement, au renoncement, au fatalisme, à la
préoccupation exclusive de sa situation et à altérer l’expression des désirs.
Le
désir quant à lui peut être émancipation, car il est créatif, il creuse
toujours de nouvelles faims. En privant trop de françaises et de français de
leurs besoins, il est amoindri, voire supprimé leur capacité à se projeter vers
un idéal, un avenir, avec une vision du vivre ensemble et d’un projet de
société.
Au-delà
de toute considération religieuse, je suis en harmonie avec la concept « de révolution humaine » prôné et développé par le
bouddhiste, essayiste et philosophe japonais Daisaku IKEDA ! Avant l’engagement
collectif, faire le point intérieur de sa propre transformation favorise
d’intérioriser la réalité de l’autre différent de moi ! Ensuite, je
souscris aux travaux des chercheurs internationaux du groupe GHA sous la
conduite du philosophe et sociologue russe Léo SEMASHKO avec le concept
scientifique des » Sphérons »
J’ai
développé l’argumentation à ce sujet dans la préface en version française du
livre » GANDHI ET DEPUIS » Edité en décembre 2020 par les Editions du Cordeau.
Cette découverte d’une nouvelle réalité sociale « Les sphérons » est fondée sur
la découverte de Karl MARX de quatre sphères de la production sociale, la
découverte de l’autopoïese d’Humberto MATURANA, et sur celle des communautés
sociétales de Talcott PARSONS, qui sont intégrées et développées par la
découverte des sphérons fondée sur elles.
il
s’agit de la démonstration et du développement scientifique des intuitions de
GANDHI sur la non- violence et l’harmonie qui aboutirent par des manifestations
monstres et pacifiques à l’indépendance de l’Inde.
Cependant,
GANDHI ne put mettre e démarche scientifique ses conceptions. Ce sont les
travaux du groupe international GHA avec la publication du GANDHICA et d’autres
publications qui permettent d’envisager une perspective théorisée et réalisable
de la démarche inaugurée par GANDHI.
Les
élus politiques normalement devraient créer l’espoir ! Mais ces dernières
décennies, le pragmatisme à court terme, le souci individuel de carrière et
d’accès au pouvoir, ont alimentés les déceptions, le reflux des urnes lors des
scrutins électoraux, et le manque de confiance en vers les partis politiques et
les dirigeants des Etats.
Il
se dit : la France se droitise, voire, et nombre de mes compatriotes sont
séduits par certaines thèses de la droite extrême qui se répartit entre « le
Rassemblement national, le nouveau parti « Reconquête » crée par Eric ZEMMOUR
et une partie de la droite classique autour d’Éric CIOTTI.
Ce
penchant citoyen à droite s’explique car la gauche dite de gouvernement n’a pas
réussi à tenir un équilibre entre les sujets de société et les attentes de la
vie quotidienne des françaises et des français. Sur ce second point, elle n’a
rien apporté de plus que la politique de droite et sur le premier sujet, elle a
été incapable de comprendre les attentes et les inquiétudes de nos
compatriotes. Le parti LR (Les républicains) avec la désignation de sa
candidate pour l’élection présidentielle semble capitaliser présentement
relativement aux préoccupations d’identité, de sécurité, des flux migratoire
avec le visage d’un parti républicain habitué à l’exercice du pouvoir, mais
avec le passif de n’avoir pas pris en charge plus tôt ces préoccupations.
Les
enjeux climatiques ne sont plus exclusivement portés par les partis écologiques
même si ceux-ci estiment en être les véritables dépositaires.
La
France insoumise accroche moins depuis les propos et les démêlés de son
Président avec l’autorité publique et les médias, et il tente une troisième
candidature à l’élection présidentielle.
Ce
mouvement politique est également accusé par ses adversaires de laxisme ou de
mollesse face à l’Islamisme politique et au poids de l’immigration dans notre
pays.
Le
PCF (Parti communiste français a un bon candidat avec un programme
construit dans la logique d’une rupture avec le système capitaliste, mais il a
un héritage électoral au plus bas .Sa campagne électorale est peu médiatisée,
et ne lui permettra pas un remonte substantielle lors de cette élection. Son
candidat espère par sa campagne = prendre rendez-vous pour l’avenir en
créant une espérance ! Cependant, pèse encore sur lui l’insuffisante analyse
des causes de l’effondrement du communisme de l’est sans complaisance, avec
lucidité et courage.
Le
Parti socialiste pour ce qui le concerne a une candidate qui ne provoque
aucun engouement. Au-delà de sa personne ;la gestion non de gauche par le
gouvernement de l’ancien Président François HOLLANDE et le score catastrophique
du précédent candidat en 2017, restent des handicaps non dépassés.
Le
en même temps du Président en exercice Emmanuel MACRON se heurte à la réalité
de sa politique libérale et centralisée (il n’aime pas les corps
intermédiaires), laquelle d’ailleurs, de surcroit, a été confrontée à 2
événements majeurs : L’irruption des gilets jaune sur la scène sociale et
médiatique et la crise liée à la pandémie de la Covid-19. Il n’a pas encore
annoncé sa nouvelle candidature sa situation de Président lui permet de faire
campagne sans se déclarer, et sa réélection n’est actuellement ni perdue, ni assurée.
Ce
8 décembre, l’ancien ministre Arnaud MONTEBOURG dont la candidature est marquée
par l’empreinte de ses propositions du made in France est cependant très isolé
sans le soutien d’un appareil politique. Face au danger de marginalisation de
la gauche, il a proposé de retirer sa candidature à l’élection
présidentielle si l’union de la gauche autour d’un programme minimum et d’un
candidat est possible.
Ce
même jour, sur la chaine de télévision TF1 au journal télévisé de 20 H, la
candidate socialiste Anne HIDALGO a suggéré l’organisation d’une primaire de la
gauche pour choisir le candidat autour d’un projet !Mais le temps presse,
cette proposition est trop tardive, et sans
accord sur un socle commun elle a
été repoussée par les autres candidats qui appellent au rassemblement autour de
leur programme. Triste gauche !
A
suivre, mais je crains que ce triste spectacle décourage bien des électrices et
électeurs (avec le risque abstentionniste) et ne provoque une bérézina lors du
scrutin du premier tour.
Malgré
tout, l’attente d’une dynamique unitaire était espérée par bien des électrices
et des électeurs de la gauche, et malgré ce constat, certaines personnes
militantes espèrent encore pouvoir organiser courant janvier 2022 une primaire
populaire. Bon courage !
GRAMSCI
comme DIDEROT ont appelé chacune et chacun à avoir une conscience philosophique
autonome, à rendre la philosophie populaire et nécessaire.
La
France a laissé sur le bord de la route ses intellectuels et autodidactes
devenus intellectuels créatifs non liés à la pensée unique ou à une idéologie
dominante. Ainsi, me concernant, mes réflexions les plus importantes pour
l’essentiel ont été publiés à l’étranger.
Il
en a été ainsi de contributions dans des ouvrages collectifs
internationaux en Russie , en Chine, en Inde, aux Etats-Unis.
Ou
bien dans des essais individuels édités :En Allemagne par les
Editions Universitaires européennes sous le titre « Philosophie et autonomie citoyenne de pensée » durant
l’année 2010
« Réconcilier les droits et les devoirs pour l’avenir de
l’humanité »
chez le même éditeur en 2011
« Philosophie aujourd’hui- Philosophie demain »publié
en 2015 par l’éditeur américain COOK communication
« Quel devenir pour l’Homo sapiens à l’horizon
2120 » chez le même éditeur édité en 2016
En
2022, cette fois en France chez l’éditeur français Editions du Lys bleu,
paraitra mon essai » Avec la pandémie de la
Covid-19 et après « ?
Copyright
Guy CREQUIE
Ecrivain
observateur social
Messager
de la culture pour la paix par l’UNESCO
Membre
de la Commission diplomatique mondiale des éducateurs pour la paix et désigné
représentant pour l’Europe
Membre
de l’Association internationale des artistes et auteurs
Lauréat
de l’Académie Européenne des arts
Docteur
Honoris Causa par l‘Académie mondiale de la culture et des arts