Crise des valeurs :
après la philosophie décriée, sera-ce le tour de l’art = ce supplément d’âme
inutile pour certains ?
Notre monde se réduit au
marché, à la consommation, au combien, au plus, justement questionnement qui
tend à se substituer au pourquoi et au comment ?
Bien que l’homo-
economicus soit ce marcheur qui n’atteint jamais l’horizon comme l’indique
l’économiste Daniel COHEN, présentement ce qui est dominant ce ne sont : ni la
philosophie, ni la sociologie, ni l’histoire, ….fini le temps des grandes
envolées et joutes du XIX e et première moitié du XX e siècle.
Est-ce une fatalité que la
poésie dont tout grand écrivain cependant voulait passer par elle pour sa
notoriété alors, car elle éternisait une émotion . Aujourd’hui, l’art ne
serait-il que ce supplément d’âme = expression mal comprise ou maladroite
d’André MALRAUX, car c’est plutôt un au-delà, un dépassement un surcroît de
sens…
Pourquoi en 2014, les
grandes œuvres de sciences humaines sont reléguées aux chercheurs marginaux
faiseurs de rêves ou d’utopies dites désincarnées .le bon sens n’est-ce pas le
discours économique, le déterminisme économique = science des sciences ou les
surpassant toutes …dans l’erreur ? Avant mon retrait de la vie publique en
2016, je jette mes dernières cartouches dans le débat d’idées.
Le philosophe Marcel
GAUCHET, directeur d’études à l’EHESS (école des hautes études en science
sociales) estime que la montée de l’économisme correspond à un changement très
profond de la demande sociale d’intelligence. Il est vrai que surgissent dans
les discours médiatiques et politiques de nouvelles expressions et structures :
telles les agences de notation, les cercles, clubs divers de réflexions et
d’incitation sur les instances élues ou désignées nationales et
internationales.
Il n’y a plus de
communisme comme système représentatif encore au pouvoir à part des
caricatures. On ne parle plus de mouvements non alignés : Le libéralisme
dominant et intransigeant est présentement seul sur la scène internationale.
L’écologie politique a alerté, soulevé de vraies questions environnementales
d’avenir pour la planète, mais n’a pas (en tout cas encore réussi à devenir
dominante en matière de gouvernance politique.)
Le mot socialisme effraie
à tel point qu’un parti français comme le PS (certains de ses dirigeants)
parlent de le remplacer mais par des formulations qui ne font pas un programme,
à l’exemple de : pragmatique, réformiste, républicain par le Premier Ministre
actuel Manuel VALLS dans l’OBS nouvelle formule du 23 au 29 octobre 2014
n°2607.
Certes et également, au
sein de l’UMP et du FN (certains dirigeants se posent la question du changement
d’appellation pour leur formation politique.) mais pour quelle doctrine, quel
programme ?
Cependant
présentement en France, les partis politiques sont devenus des partis
d’élus, de cadres, de militants, et non ceux massivement de simples citoyens
engagés. Ceci, à la fois car diriger = est devenu de plus en plus compliqué,
demande une professionnalisation, et ainsi plus de compétences acquises.
Ensuite, les comportements de responsables élus, et certaines dérives et
corruptions, les éloignent des citoyens.
Au nom du pragmatisme,
nous dira-t-on un jour que les peintres, poètes, musiciens, etc. sont inutiles
; ce sont les nouveaux héros des stades les nouveaux Dieux que des millions de
téléspectateurs peuvent voir avec la publicité de leur sponsor firme ou Etat
sur leur maillot.
Ce qui importe : ce n’est
pas, plus, de comprendre le sens et la direction pour la personne, un pays, un
continent, l’humanité, .. Mais décider que cela fonctionne au moins un temps en
attendant que….
Ainsi de plus en plus il
est fait recours à l’expertise, la médiation..
Le penseur, l’intellectuel
de sciences dites dures ou humaines est assimilé à un ringard voire à être
nuisible ; si ce qui le motive est l’humain, la conscience, l’universalisme de
la beauté et de la grandeur .ceci car s’il éclaire des consciences, il peut
retarder des ambitions économiques de profit pour telle multinationale.
Ainsi : les esprits sont
habilement façonnés à ce que les grands desseins se résument de fait à une
perte de la capacité à penser en terme de biens, de sens, d’amour universel, de
citoyenneté mondiale. L’économie, la technique, les procédures juridiques
complexes, sont les normes. Comme l’indiquait déjà en son temps Gabriel MARCEL,
faire du pouvoir de l’abstraction un pouvoir des élites qui dominent et peuvent
manipuler les peuples.
Cependant l’économiste
Daniel COHEN le reconnaît dans le même hebdomadaire déjà cité : les économistes
discutent avec des psychologues pour comprendre pourquoi les schémas cognitifs
divergent de leurs propres postulats de rationalité. Ils font de plus en plus
d’histoire, le lien avec les juristes et les sociologues est également
important.
Conclusion de tout cela
encore et encore : ce sont les peuples qui doivent faire l’histoire, la leur,
pas celle des élites dirigeantes qui leur sont imposées pas toujours en
harmonie avec : démocratie ; soit le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le
peuple.
Copyright Guy CREQUIE
Ecrivain français
–observateur social à finalité philosophique
Crisis
of the values: after will disparaged philosophy, be the turn of art = this
supplement of useless heart for some?
Is Our world reduced to the market, consumption, with
how much, at most, precisely questioning which tends to replace why and with
how?
Although gay the economicus is this walker who never
reaches the horizon as the economist Daniel COHEN indicates it, at present what
is dominating it is not: neither philosophy, neither sociology, nor
history,….finished the time of the great flights and tournaments of the XIX E
and first half of the XX E century.
This Is a fate that the poetry of which all great
writer however wanted to pass by it for his notoriety then, because it
perpetuated an emotion. Today, art would be it only this supplement of heart =
expression badly understood or awkward of André Malraux, because it is rather
beyond, a going beyond an addition of direction…
Why in 2014, are the philosopher's stones of social
sciences relegated to the marginal researchers makers of dreams or of Utopias
known as disembodied .le good sense isn't this the economic speech, the
economic determinism = science of sciences or exceeding them all… in the error?
Before my withdrawal of the public life in 2016, I throw my last cartridges in
the ideological debate.
The philosopher Marcel GAUCHET, director of studies
with the EHESS (school of the social advanced studies in science) estimates
that the rise of economism corresponds to a very major change of the social
request of intelligence. It is true that emerge in the media and political
speeches of new expressions and structures: such credit rating agencies,
circles, various clubs of reflections and incentive on the elected or indicated
authorities national and international.
There is no more Communism like representative system
still with the power except for caricatures. One does not speak any more not
aligned movements: Liberalism dominating and intransigent are at present alone
on the international scene. The ecology policy alerted, raised true
environmental questions with a future for planet, but does not have (in any
case still succeeded in becoming dominant as regards political governance.)
The word socialism frightens so much so that a French
party as the PS (some of its leaders) speak to replace it but by formulations
which do not make a program, the following the example of: pragmatic,
reformist, republican by current the Prime Minister Manuel Valls in the new OBS
formulate from October 23rd to October 29th, 2014 n°2607.
Admittedly and also, within UMP and of the FN (certain
leaders put the question of the change of name for their political training.)
but for which doctrines, which program?
However at present in France, the political parties
became parties of elected officials, executives, militants, and not those
massively of committed ordinary citizens. This, at the same time because to
direct = became more and more complicated, requires a professionalisation, and
thus more acquired competences. Then, the behaviors of elected persons in
charge, and certain drifts and corruptions, move away them from the citizens.
In the name of pragmatism, it will be told us one day
that the painters, poets, musicians, etc are useless; they are the new heroes
of the stages the new Gods whom million televiewers can see with the publicity
of their sponsor firm or State on their shirt.
What imports: it is not, more, to understand the
direction and the direction for the person, a country, a continent, humanity.
But to decide that functions at least a time while waiting for that….
Thus more and more it is made recourse to expert
testimony, the mediation.
The thinker, the intellectual of sciences known as
hard or human is compared to old-fashioned even with being harmful; if what
justifies it is the human one, the conscience, the universalism of the beauty
and the size .ceci because if it clarifies consciences, it can delay economic
ambitions of profit for such multinational.
As Follows: the spirits are skilfully worked so that
the great intentions are summarized in fact to a loss of the capacity to think
in term of goods, direction, of universal love, world citizenship. The economy,
the technique, the complex legal procedures, are the standards. As already
indicated it in its time Gabriel Marcel, to make power of the abstraction a
power of the elites which dominate and can handle the people.
However the economist Daniel COHEN recognizes it in
the same weekly magazine already quoted: the economists discuss with
psychologists to understand why the cognitive diagrams diverge from their own
postulates of rationality. They make more and more history, the bond with the
lawyers and the sociologists is also important.
Conclusion of all that still and still: they are the
people which must make the history, theirs, not that of the leading elites
which are imposed to them not always harmonizes some with: democracy; that is
to say power of the people, by the people, for the people.
Copyright
Guy CREQUIE
French Writer - social observer with philosophical
purpose